ENVIRONNEMENT
Préservez l'environnement avec des constructions durables, écologiques et économiques. Gérez et assurez le suivi de vos déchets. Luttez contre les nuisances liées à vos chantiers.
Préservez l'environnement avec des constructions durables, écologiques et économiques. Gérez et assurez le suivi de vos déchets. Luttez contre les nuisances liées à vos chantiers.
Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants
La prise en compte de l'environnement dans le secteur de la construction est devenue une nécessité face aux défis écologiques et climatiques actuels. Construire de manière durable permet de réduire l'impact environnemental des bâtiments tout au long de leur cycle de vie, de la conception à la démolition. Cela inclut l'utilisation de matériaux écologiques, l'optimisation de l'efficacité énergétique, la gestion responsable des déchets, ainsi que la préservation des ressources naturelles.
En adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement, les professionnels de la construction contribuent non seulement à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais également à améliorer la qualité de vie des occupants grâce à des bâtiments sains et performants. En outre, ces initiatives répondent aux attentes croissantes des réglementations et des consommateurs en matière de développement durable.
Plan d'actions pour la mise en place d'un Système de Management de l'Environnement
Engagement de la direction : La direction doit être le moteur de la démarche SME.
Implication du personnel : Tous les employés doivent être sensibilisés, formés et impliqués.
Adaptation aux spécificités de l'entreprise : Le SME doit être adapté à la taille, aux activités et aux risques environnementaux de l'entreprise.
Amélioration continue : Le SME doit être un outil d'amélioration continue de la performance environnementale de l'entreprise
L'approche par les risques du SME
L'approche par les risques dans le cadre d'un système de management de l'environnement (SME) repose sur l'identification, l'évaluation et la gestion des incertitudes susceptibles d'affecter les performances environnementales d'une organisation. Cette méthode, alignée sur les exigences des normes telles que l'ISO 14001, vise à anticiper les problèmes potentiels tout en saisissant les opportunités pour améliorer continuellement le système.
Identification des risques et opportunités : Cette étape consiste à analyser les facteurs internes et externes pouvant influencer les objectifs environnementaux. Les risques peuvent inclure des incidents environnementaux, des changements réglementaires ou des défaillances opérationnelles, tandis que les opportunités pourraient inclure l'innovation technologique ou des partenariats stratégiques.
Évaluation des impacts : Une fois les risques identifiés, ils sont évalués en fonction de leur probabilité d'occurrence et de leur impact potentiel sur l'environnement et les activités de l'organisation. Cette analyse permet de hiérarchiser les actions à mettre en œuvre.
Planification des actions : L'organisation élabore des stratégies pour minimiser les risques identifiés et maximiser les opportunités. Cela peut inclure des mesures préventives, des plans de réponse en cas d'urgence, ou encore des initiatives pour réduire l'empreinte écologique.
Intégration dans le SME : Les actions liées aux risques et opportunités sont intégrées dans les processus existants du système de management de l'environnement. Cela garantit une approche cohérente et systématique.
Suivi et amélioration continue : Les risques et opportunités sont régulièrement réexaminés pour s'assurer que les mesures mises en place restent efficaces et adaptées aux évolutions du contexte organisationnel ou environnemental.
Réduction des impacts négatifs : En anticipant les risques, l'organisation limite les incidents environnementaux et leurs conséquences.
Conformité réglementaire : Une meilleure maîtrise des risques permet de se conformer aux exigences légales et normatives.
Amélioration de la résilience : L'organisation devient plus adaptable face aux changements externes, tels que les nouvelles réglementations ou les catastrophes naturelles.
Optimisation des ressources : En identifiant les opportunités, il est possible de réduire les coûts, de développer des solutions innovantes et d'améliorer l'efficacité opérationnelle.
En conclusion, l'approche par les risques dans un SME constitue un levier stratégique pour garantir une gestion proactive et durable des enjeux environnementaux, tout en renforçant la compétitivité et la crédibilité de l'organisation.
Ce tableau n'est pas exhaustif, il peut être adapté aux spécificités de chaque entreprise.
Pour chaque risque identifié, il est essentiel de mettre en place des actions préventives (pour éviter l'apparition du risque) et des actions correctives (pour corriger les défauts constatés).
L'implication de l'ensemble du personnel est essentielle pour garantir la prise en compte des enjeux environnementaux.
En mettant en place ces actions, les entreprises de BTP peuvent réduire leur impact environnemental, améliorer leur image de marque et contribuer à un développement plus durable.
Notez qu'il est important d'évaluer les risques (fréquence et probabilité d'exposition, gravité, niveau de maîtrise du risque) pour les hiérarchiser et prioriser les actions à mettre en place.
En cas de situation d'urgence environnementale, il est essentiel de mettre en place un plan d'action rapide et efficace. Ce plan doit comprendre :
L'alerte des autorités compétentes : Services d'urgence, inspection du travail, direction régionale de l'environnement, etc.
La protection des personnes et des biens : Évacuation du personnel, mise en sécurité du site.
La limitation de l'impact environnemental : Colmatage des fuites, confinement des produits polluants, etc.
La communication avec les parties prenantes : Information des riverains, des clients, des médias, etc.
Il est important de réaliser régulièrement des exercices de simulation pour tester le plan d'urgence et s'assurer de sa pertinence.
En mettant en place ces mesures préventives et en se préparant aux situations d'urgence, les entreprises de BTP peuvent réduire leur impact environnemental et contribuer à un développement plus durable.
A la suite de votre évaluation des risques vous devrez prioriser et mettre en place des actions.
Pour assurer un niveau de maîtrise optimal il est nécessaire de travailler sur les axes suivants :
Technique : les moyens matériel à mettre en œuvre (permet d'obtenir des résultats rapides)
Organisation : les règles nécessaire notamment pour utiliser les moyens à mettre en œuvre et éviter de nouveau risques du fait de leur utilisation.
Humain : former, sensibiliser le personnel au respect des règles, des moyens à mettre en oeuvre. C'est un process long qui nécessite de susciter l'engagement pour obtenir une véritable culture des risques.
Vous devez également avoir des mesures de :
Prévention : pour éviter les risques.
Récupération : pour rattraper les situations à risque en cours ou vérifier l'application et l'efficacité des actions décidées notamment par des contrôles.
Protection : C'est la dernière barrière une fois que le risques c'est produit : assistance juridique, assurances, EPI, EPC, moyens d'intervention face à des situations d'urgence.
Ce sont vos barrières face aux risques.
Exemples d'indicateurs clés de performance Environnementale KPI
Un indicateur clé de performance (KPI), de l'anglais Key Performance Indicator, est une mesure quantifiable utilisée pour évaluer le succès d'une organisation, d'un employé, etc. dans l'atteinte des objectifs de performance.
En d'autres termes, un KPI sert à mesurer l'efficacité d'une action par rapport à des objectifs définis.
Il est important de noter qu'un KPI doit être :
Spécifique : clair et précis dans sa définition.
Mesurable : quantifiable et vérifiable.
Atteignable : réaliste et réalisable.
Pertinent : adapté à l'objectif à atteindre.
Temporellement défini : avec une échéance précise.
Les indicateurs clés de performance (KPI) sont essentiels pour évaluer et suivre les progrès en matière de maîtrise des risques environnementaux dans le secteur du BTP. Voici quelques exemples de KPIs pertinents, regroupés par catégories :
1. Indicateurs liés à la gestion des déchets :
Taux de valorisation des déchets : Pourcentage de déchets de chantier qui sont valorisés (recyclés, réutilisés) par rapport à la quantité totale de déchets produits.
Quantité de déchets dangereux produits : Volume de déchets dangereux (amiante, peintures, solvants, etc.) générés par les activités de construction.
Taux de conformité des filières de traitement des déchets : Pourcentage de déchets qui sont éliminés ou traités par des entreprises agréées et conformes à la réglementation.
2. Indicateurs liés à la consommation d'énergie et de ressources :
Consommation d'énergie par chantier : Quantité d'énergie (électricité, carburant) consommée par les chantiers, rapportée à la surface construite ou au chiffre d'affaires.
Émissions de gaz à effet de serre (GES) : Quantité de GES (CO2, méthane, etc.) émise par les activités de construction, incluant les véhicules, les engins et les matériaux.
Consommation d'eau par chantier : Volume d'eau consommé par les chantiers, rapporté à la surface construite ou au nombre de logements.
Taux d'utilisation de matériaux recyclés : Pourcentage de matériaux de construction recyclés ou réutilisés dans les projets.
3. Indicateurs liés à la pollution et aux nuisances :
Nombre d'incidents environnementaux : Nombre de pollutions accidentelles (déversements, fuites), de plaintes de riverains pour nuisances sonores ou de poussière, etc.
Concentration de polluants dans l'air et l'eau : Mesure régulière de la qualité de l'air et de l'eau à proximité des chantiers pour vérifier le respect des normes.
Niveau sonore sur les chantiers : Mesure du niveau sonore pour s'assurer du respect des seuils réglementaires et limiter les nuisances pour les riverains.
4. Indicateurs liés à la biodiversité :
Nombre d'espèces protégées présentes sur les chantiers : Identification et suivi des espèces animales et végétales protégées présentes sur les sites de construction.
Surface d'habitats naturels préservés ou restaurés : Mesure des efforts de l'entreprise pour protéger ou restaurer les milieux naturels impactés par les chantiers.
5. Indicateurs liés à la conformité réglementaire :
Taux de conformité aux réglementations environnementales : Pourcentage de chantiers ou d'activités qui respectent l'ensemble des réglementations environnementales en vigueur.
Nombre d'inspections environnementales et de non-conformités : Suivi des contrôles réalisés par les autorités compétentes et des éventuelles non-conformités constatées.
Il est important de noter que cette liste n'est pas exhaustive et que les KPIs pertinents peuvent varier en fonction de la taille de l'entreprise, de son activité, des types de chantiers réalisés, etc.
Pour chaque KPI, il est essentiel de définir :
Une unité de mesure claire : (par exemple, pourcentage, volume, concentration, etc.)
Une fréquence de suivi : (mensuelle, trimestrielle, annuelle)
Un objectif cible : (par exemple, réduire les émissions de CO2 de 10% en 2 ans)
Les données doivent être collectées de manière fiable et régulière, et les résultats doivent être analysés et communiqués à l'ensemble du personnel afin de sensibiliser chacun aux enjeux environnementaux et d'encourager l'amélioration continue.
En utilisant ces KPIs de manière efficace, les entreprises de BTP peuvent améliorer leur performance environnementale, réduire les risques et renforcer leur image de marque.
Les outils environnementaux dans le BTP
Les outils environnementaux dans le secteur du BTP jouent un rôle essentiel pour réduire l'impact écologique des projets de construction. Voici une liste d'outils et de pratiques couramment utilisés pour intégrer les considérations environnementales dans ce domaine :
Logiciels de modélisation énergétique
Permettent d'évaluer la performance énergétique des bâtiments (ex. : DesignBuilder, Pleiades, ArchiWIZARD).
Aident à concevoir des structures économes en énergie.
BIM (Building Information Modeling)
Facilite la gestion des données environnementales tout au long du cycle de vie du bâtiment.
Optimise les matériaux et réduit les déchets grâce à une meilleure planification.
Analyse du cycle de vie (ACV)
Évalue l'empreinte carbone et l'impact environnemental des matériaux et des procédés utilisés.
Prend en compte les énergies grises pour identifier les solutions les plus durables.
Capteurs et outils de mesure environnementale
Mesurent la qualité de l'air, les niveaux de bruit, ou encore les émissions de gaz à effet de serre sur les chantiers.
Surveillent les impacts environnementaux en temps réel.
Matériaux écologiques et recyclés
Utilisation de béton bas carbone, bois certifié, ou matériaux recyclés.
Réduction de l'extraction de ressources naturelles.
Systèmes de gestion des déchets
Mise en place de solutions pour trier, recycler et valoriser les déchets de chantier.
Utilisation de plateformes comme Track Déchets pour assurer la traçabilité et limiter l'enfouissement.
Outils de calcul d’empreinte carbone
Outils comme Carbon Footprint, ELODIE ou encore le Bilan Carbone permettent de calculer les émissions de CO2 liées à un projet.
Facilitent la mise en place de stratégies de compensation carbone.
Équipements à faible consommation énergétique
Machines de chantier électriques ou hybrides.
Optimisation des équipements pour réduire la consommation de carburant.
Systèmes de récupération et de gestion de l’eau
Collecte des eaux de pluie pour les utiliser sur le chantier.
Traitement des eaux usées pour éviter leur rejet polluant.
Certifications et labels environnementaux
Labels comme HQE, BREEAM, LEED ou encore la norme ISO 14001 garantissent des normes élevées de performance environnementale.
Ces certifications encouragent les pratiques durables.
Formation et sensibilisation des équipes
Programmes de formation pour inculquer les bonnes pratiques environnementales aux ouvriers et aux gestionnaires.
Sensibilisation sur l'importance de réduire l'impact écologique.
Énergies renouvelables sur chantier
Utilisation de panneaux solaires mobiles ou de générateurs éoliens pour alimenter les équipements.
Réduction de la dépendance aux sources d'énergie fossiles.
Outils de gestion environnementale comme SOGED
Permettent de suivre et d’optimiser les performances environnementales des chantiers.
Aident à centraliser les données pour une meilleure prise de décision.
Charte Chantier Vert
Une démarche volontaire qui engage les entreprises à respecter des principes écologiques sur les chantiers.
Inclut des objectifs comme la réduction des nuisances, la gestion optimisée des ressources et des déchets, ainsi que la préservation de l’environnement local.
Favorise une approche structurée et collaborative pour intégrer les préoccupations environnementales dès la phase de conception.
Ces outils et pratiques permettent au secteur du BTP de s’adapter aux exigences environnementales croissantes, tout en contribuant à la transition écologique.